équipe

Charlotte Hochman

Artiste interstitielle
Rôle : fondatrice de ce-ci

Charlotte Hochman développe une pratique artistique indisciplinaire centrée sur l’interstice comme lieu de potentiel. Nourrie par une collaboration étroite avec des artistes, activistes et scientifiques, elle œuvre dans l’entre-deux – entre disciplines, statuts et territoires – et explore une créativité profondément liée au politique.
Elle est à l’origine de lieux, de collectifs et de formes vivantes reconnues comme La Ruche, PLACE ou Wow!Labs. Elle a écrit des films, notamment How We Meet (2023), diffusé à Oslo, San Francisco, Berlin, Tunis, et conçu des formats tels que Pas Si Fragile (2020), un jeu de foule présenté à la Maison des Métallos, au Parc de Belleville et au Festival Somewhere Places en Espagne.
Diplômée en recherche artistique de l’École Nationale d’Art de Paris (ENDA), en philosophie à l’Université d’Oxford (où elle reçoit un prix pour son travail sur la liberté dans l’Éthique de Spinoza), ainsi qu’à l’Université de Londres et à l’INSEAD.
En 2018, elle enseigne et entre en résidence au California College of the Arts à San Francisco. Entre 2010 et 2015, elle a collaboré avec le président Barack Obama pour créer des espaces de créativité qu’elle conçoit dans des contextes volatiles autour du monde. Elle a été distinguée par deux prix des Nations Unies: le Prix de l’Innovation Interculturelle (2022) et le Women-Led Innovation Award (2023). Lauréate d’une bourse Fulbright en 2017, elle est également membre de réseaux tels que les Responsible Leaders de la Fondation BMW et le Global Diplomacy Lab.

Alexandre Gurita

Artiste invisuel
Rôle : référent sur la transformation du monde de l’art

Directeur de la Biennale de Paris, créée par André Malraux en 1959, et fondateur de l’ENDA (École nationale d’art de Paris), la première école dédiée à la recherche artistique, qu’il a fondée en 2009. En 2004, il a inventé le concept d’art invisuel, un genre d’art qui existe autrement que sous forme d’œuvre matérielle ou immatérielle. Selon l’historien de l’art Éric Monsinjon, l’art invisuel se définit par ce qu’il n’est pas. En détachant l’art de l’œuvre d’art, l’art invisuel annonce une révolution copernicienne dans l’art du XXIe siècle. L’artiste considère le système de l’art comme un matériau de travail. Il travaille en intelligence collective avec d’autres professionnels pour promouvoir une mutation radicale de l’art. Son approche s’articule autour de deux axes : l’asymétrie et la stratégie de l’eau. L’artiste pratique la captation institutionnelle, qui consiste à s’emparer des institutions pour les transformer en institutions critiques de changement.

Ella Manzheeva

Réalisatrice et artiste chasseuse de vide
Rôle : référente sur les formes de connaissance émergentes

La réalisatrice primée Ella Manzheeva est née dans la république russe de Kalmoukie et a été formée à l’école de cinéma de Moscou. A la croisée de son art et de son héritage, la Kalmoukie étant la seule région bouddhiste d’Europe, elle se dédie à l’étude du vide et la production de connaissances inédites à travers le croisement entre bouddhisme, art et sciences. Elle signe avec The Gulls son premier long métrage, présenté en avant-première à la Berlinale 2015. The Gulls a ouvert un nouveau territoire sur la carte du cinéma mondial. Le film a été projeté dans 28 pays, sur tous les continents. Son deuxième long métrage dramatique, White Road, a été sélectionné à la Cinéfondation L’Atelier du Festival de Cannes en 2021.

Géraldine Santini

Artiste, inventrice de l’Udérochromatisme
Rôle : référente sur les liens avec les territoires

En créant l’Udérochromatisme, Géraldine Santini ouvre un espace d’expérimentation visant à repenser l’art. l’Udérochromatisme (unRU) a pour but de créer des compositions udérales en utilisant des algorithmes qui convertissent en pulsations chromatiques les émotions ressenties par tous.tes au niveau des organes du ventre. Son approche développe des formats accessibles à tous.tes, pour que chacun.e contribue à la création d’un écosystème artistique déstandardisé et ludique. Elle est titulaire d’une thèse en psychologie cognitive portant sur la couleur préférée. Après des années de pratique musicale et des études en musicologie, elle expérimente le bruitisme en marge de ses projets principaux.

Michele Caleffi

Photographie et architecture écologique
Rôles : créateur visuel et concepteur de l’espace physique de ce-ci à Loisy

Créateur de l’identité graphique de ce-ci, Michele Caleffi supervise l’univers visuel du centre. Il est aussi le co-concepteur et réalisateur du lieu physique de création et de recherche où est basé ce-ci à Loisy, en Centre Val de Loire. En tant qu’artiste, son regard se déploie dans des créations visuelles et sonores, dont le film How We Meet (2023) dont il assure la photographie, le montage et la création sonore, et l’exposition Not So Fragile (2020), pour laquelle il réalise la photographie et la création digitale. Formé à l’architecture écologique, il est par ailleurs co-fondateur de plusieurs espaces physiques de co-création.

Sedera Ranaivoarinosy

Chorégraphe, danseuse et journaliste
Rôle : équipe de résidence

Chorégraphe et interprète, Sedera Ranaivoarinosy tisse des liens entre écriture, mouvement et création collective. Journaliste indépendante, traductrice et créatrice de contenus pour des associations et fondations, elle développe une pratique hybride où le corps dansant dialogue avec les récits contemporains. Elle participe également à la réalisation de contenus vidéo, prolongeant la scène dans l’image. Elle explore la scène comme espace d’expérimentation partagée, au sein de projets tels que Projet X de Clémence Pavageau, L’Éloge de la Cigale de Christine Bastin, ou Femmes Seules, co-créé avec Eva Colpacci. 

Isadora Canela

Artiste visuelle et activiste
Rôle : équipe de résidence

Isadora Canela est facilitatrice de la dynamique de ce-ci pour les résidences et ateliers aux côtés de Sedera Ranaivoarinosy. Formée en journalisme et en cinéma et marquée par les paysages de sa région natale de Brumadinho au Brésil, à la fois magnifiques et ravagés par l’une des plus grandes catastrophes environnementales contemporaines, elle explore à travers des formats hybrides les liens entre corps, territoire et transmission, entre vie humaine et non-humaine, entre territoires physiques et symboliques. Elle est la co-fondatrice du projet Collective Webs à Berlin.