taxonomie
Interstices spatiaux — vides physiques entre les choses
• interstices naturels : lisières de forêts, zones humides, rivages, espaces entre les écosystèmes
• interstices urbains : ruelles, friches, marges des bâtiments ou des villes
• interstices domestiques : recoins oubliés, entre les objets, espaces sous-utilisés
• espaces liminaux : seuils, gares, halls d’attente, couloirs
Interstices temporels – moments suspendus, temps-non linéaire
• temps d’attente : latences, transits, périodes de transition
• temps résiduel : entre deux événements, instants d’inactivité apparente
• temps cyclique : crépuscule, entre-saisons, seuils de transformation
• temps fracturé : trous de mémoire, silences, interruptions, lapsus
Interstices relationnels – distances entre les êtres
• entre présence et absence : manque, souvenir, relation aux disparus ou aux non-nés
• entre intime et collectif : dialogues profonds avec des inconnus, communautés éphémères
• espaces de négociation : entre accord et désaccord, entre malentendu et compréhension
• espaces de cohabitation : voisinage, coexistence des différences, vies parallèles
Interstices cognitifs – diversité des catégories de pensée
• entre disciplines : frictions ou dialogues entre savoirs
• entre langages : ce qui échappe aux mots, l’indicible, le non-dit
• entre raison et intuition : zones de flou, pensée non linéaire, perception sensible
• entre fiction et réalité : rêves, mythologies contemporaines, spéculation, fabulation
Interstices perceptifs – espaces sensoriels
• entre son et silence : résonance, écho, vibrations subtiles, superpositions
• entre matière et immatériel : toucher, numérique, virtuel
• entre corps et environnement : frontières floues, extensions sensorielles, interfaces
• entre surface et profondeur : texture, transparence, ombre


Crédit photo : Michele Caleffi
Interstices temporels : temps cyclique.
Entre deux saisons, la lumière devient matière. Le monde naturel bascule doucement d’un seuil à un autre.

Crédit photo : Michele Caleffi
Interstices temporels : temps fracturé.
Les interruptions tracent des brèches dans le récit, là où le non-dit s’invite.

Crédit photo : Michele Caleffi
Interstices cognitifs : entre fiction et réalité.
La fabulation ouvre un passage entre les mondes ; récit poreux où l’imaginaire redonne forme au réel.

Crédit photo : Michele Caleffi
Interstices temporels : temps d’attente.
Les moments suspendus tissent un temps autre, fait de latence, d’inconnu, d’attention.

Crédit photo : Michele Caleffi
Interstices cognitifs : entre raison et intuition.
Entre le savoir et le pressentiment, l’interstice laisse émerger des formes mouvantes, pensées dans le corps.

Interstices spatiaux : interstices naturels.
Les zones de lisière, ni forêt ni clairière, abritent des formes hybrides : la vie surgit dans l’incertitude écologique.

Crédit photo : Santi Minasi
Interstices perceptifs : entre corps et environnement.
Le corps capte les modulations du monde.

Crédit photo : Raul Corrêa-Smith
Interstices spatiaux : interstices domestiques.
Dans l’ombre des usages, les dessous d’escaliers gardent trace de l’oubli, du silence, de l’enfoui.

Atelier interstitiel. Crédit photo : Charlotte Hochman
Interstices cognitifs : entre disciplines.
Dans les frictions entre formes de savoir, la pensée s’invente des formes composites, à la fois rigoureuses et intuitives.